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La ménopause

DEFINITION

 

La ménopause est l’arrêt des règles qui survient vers l’âge de 50 ans en moyenne et qui correspond à l’arrêt du fonctionnement hormonal de l’ovaire. Pour parler de ménopause, il est d’usage d’attendre un an après l’arrêt des règles.


La périménopause est la période qui précède l’arrêt des règles, au cours de laquelle les cycles deviennent irréguliers et les signes de ménopause peuvent apparaître jusqu’à un an après l’arrêt des règles.
On parle de ménopause précoce, ou mieux d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP), pour les femmes qui sont ménopausées avant l’âge de 40 ans.

 

SYMPTOMES 

 

Les patientes en périménopause ou ménopausées peuvent présenter:

  • des bouffées de chaleur

  • des sueurs nocturnes

  • une sécheresse vulvovaginale avec ou sans douleur pendant les rapports sexuels

  • des troubles urinaires : infections, impériosités mictionnelles

  • des douleurs articulaires

  • une baisse de la libido

  • des troubles du sommeil

  • une variation pondérale

  • des troubles de l'humeur avec irritabilité

  • une baisse de moral

  • à long terme le risque d' ostéoporose

 

et surtout près de la moitié sont asymptomatiques!

 

TRAITEMENTS

 

Les règles hygiéno-diététiques qui sont fondamentales. Il faut conseiller et insister sur :

  • Une activité physique régulière (30 à 45 minutes de marche rapide par jour) ;

  • L’arrêt du tabac et de l’alcool 

  • Une bonne hygiène alimentaire 

  • Limiter la prise de café, de sucre et d’alcool 

  • Privilégier un régime équilibré et pauvre en graisse 

  • Avoir un apport suffisant en calcium et vitamine D. La quantité recommandée de calcium est 1200 à 1500 mg/j. Il faut privilégier la prise alimentaire de cette dose avec 3 produits laitiers par jour (lait au petit déjeuner, fromages, yaourt) ;

  • Pour la vitamine D, une exposition au soleil de 15 à 30 mn/j peut suffire mais l’absorption cutanée diminue avec l’âge et compte tenu de la fréquence des déficits en vitamine D, il est conseillé un apport de 400UI/j ou de 100 000 UI par trimestre.


Les traitements symptomatiques non hormonaux


Pour les bouffées de chaleur, l’effet placebo améliore les symptômes dans 50% des cas. Les préparations à base d’herbes ou de plantes, contenant essentiellement des phyto-œstrogènes, l’homéopathie peuvent être prescrits.


La vitamine E, la béta-alanine, la clonidine sont des thérapeutiques des bouffées vasomotrices. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine peuvent également être prescrits.


Pour la sècheresse vaginale, les hydratants et lubrifiants vaginaux sont utiles pour améliorer la sexualité. En effet, la baisse des taux d’hormones entraîne la sécheresse vaginale et des douleurs vulvaires spontanées ou lors de la pénétration et parfois une diminution de la libido, du plaisir ou de l’orgasme.


Le traitement hormonal de la ménopause (THM)
 

Le traitement hormonal repose sur la prescription des deux hormones qui ne sont plus sécrétées par l’ovaire : les œstrogènes et la progestérone ou ses dérivés. Ces deux hormones peuvent être absorbées par voie orale, voie percutanée (avec un patch que l’on colle sur la peau) ou par voie vaginale, exactement comme la contraception.

 

Si la patiente a bénéficié de l’ablation de l’utérus, on peut ne pas donner la progestérone, mais si la patiente a son utérus, les deux hormones sont obligatoires pour éviter l’apparition d’un cancer du corps de l’utérus (cancer de l’endomètre). Il semble que les traitements qui se rapprochent le plus des hormones naturelles et qui sont pris par voie percutanée comportent moins de complications.

 

Des crèmes contenant un peu d’hormones œstrogéniques peuvent être utilisées pour

améliorer la sécheresse de la vulve et du vagin. Elles sont sans danger ; peu d’hormones

passant dans la circulation sanguine.


Les avantages des traitements hormonaux de la ménopause sont : leur efficacité sur les

troubles comme les bouffées de chaleur, les insomnies, la sécheresse vaginale, le

vieillissement de la peau. 


Les inconvénients des traitements hormonaux de la ménopause sont :

 

  • L’augmentation du risque des accidents thromboemboliques (multiplié par 2 ou 3) (phlébites, embolies pulmonaires) surtout si on a des facteurs de risque (antécédents de phlébite, obésité, faible mobilité), si on utilise des traitements par la bouche et certains progestatifs et si le traitement est pris pendant plus de 10 ans.

  • L’augmentation des risques vasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) dépend aussi des facteurs de risque, des produits utilisés et de la durée de prise du traitement si elle est supérieure à dix ans.

  • Les traitements hormonaux n’ont pas d’effet protecteur sur les troubles cognitifs et risques de démence.

  • L’augmentation du risque de cancer du sein. Il est, dans l’étude anglaise d’Oxford :

    • De 2 pour 1000 femmes prenant un THM pendant 5 ans ;                           

    • De 6 pour 1000 femmes prenant un THM pendant 10 ans ;

    • Et de 12 pour 1000 femmes prenant un THM pendant 15 ans.

Ce risque revient à la normale 5 ans après l’arrêt du traitement.

 

Les progestatifs de synthèse seraient impliqués dans l’augmentation de ce risque et avec plus de difficulté pour le dépistage mammographique, car il augmente la densité mammaire, rendant les radiographies plus difficiles à lire. Plus récemment, dans d’autres études, il n’a pas été retrouvé d’augmentation du risque de cancer du sein en cas d’utilisation d’œstrogènes conjugués équins sans progestatifs, et en cas d'utilisation de la progestérone naturelle (étude française E3N, étude européenne EPIC).

 

Il faut cependant insister sur le fait que le THM n’induit pas de cancer du sein, mais peut stimuler un cancer microscopique. On dit qu’il est promoteur du cancer du sein mais non inducteur et que le niveau de risque reste très faible (1,6 au lieu de 1) pour les femmes qui prennent le traitement hormonal plus de 5 ans.

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