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Cancer du sein

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EPIDEMIOLOGIE

 

Dans les pays développés, le cancer du sein est de loin le plus fréquent chez la femme.

➢54 062 nouveaux cas par an en France

➢11 913 décès par an ( chiffres InCa 2015)

➢1 femme sur 8 confrontée au cancer du sein

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FACTEURS DE RISQUE
 

Le cancer du sein a une fréquence qui augmente avec :


➢ L’âge (très rare avant 30 ans, il est fréquent après la ménopause avec 2/3 des cancers après 50 ans)

➢ Une puberté précoce ( avant 12 ans) ou ménopause tardive ( après 55 ans)
➢ L’absence d’enfant avant 30 ans
➢ L’obésité
➢ Une alimentation riche en graisses saturées, en produit laitiers (beurre, fromage), en viandes et alcool
➢ Une prédisposition familiale : certaines femmes pouvant être porteuses d’une prédispostion familiale (gênes BCRA1 sur le chromosme 17 et BCRA2 sur le chromosome 13)

➢ Une femme dont la mère ou la sœur a déjà eu un cancer du sein risque deux fois plus que les autres femmes de développer un cancer du sein

 

Le risque d’avoir un cancer du sein est plus faible si :


➢ On a eu des enfants jeunes ;
➢ On les a allaités (risque diminué de 5% par période d’un an) ;
➢ On a un régime alimentaire riche en légumes, en graisses insaturées (huile d’olive) et en poissons.


Le rôle de la prise des pilules contraceptives hormonales a été débattu. Il est certain qu’il n’augmente pas fortement le risque ; la question est celle d’une augmentation faible du risque. Les publications les plus récentes ne montrent pas d’augmentation du risque.


Le traitement hormonal de la ménopause a été incriminé. Il fait passer le risque de 1 (risque de tout le monde) à 1,2 si la femme a pris un traitement hormonal pendant plus de 5 ans. Ce risque augmente avec la durée du traitement. Il revient à la normale après arrêt du traitement.

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AUTOPALPATION

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DEPISTAGE ET SYMPTOMES

 


Le cancer du sein peut se voir à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse. Il est cependant plus fréquent après la ménopause. Il faut donc voir son médecin si on constate l’apparition de :


➢ Une tuméfaction dure dans le sein, mal limitée, indolore ;
➢ Un pli ou une modification de la peau du sein ;
➢ Un écoulement par le mamelon surtout s’il est sanglant ;
➢ Une modification du mamelon qui rentre ou présente un eczéma ;
➢ Un ganglion sous le bras ;


Le médecin vous examinera et vous prescrira, s’il le juge nécessaire, une radiographie et/ou une échographie des seins. En fonction du résultat de ces examens, on verra s’il faut ou non faire une biopsie. Celle-ci pourra être faite par le radiologue ou le chirurgien.
L’annonce du diagnostic sera faite dans le cadre d’une consultation médicale prolongée pour que vous puissiez poser toutes les questions qui vous préoccupent. Une infirmière pourra compléter vos informations. Un soutien psychologique avec une psychologue spécialisée vous sera proposé.

 

TRAITEMENT

 

Le traitement du cancer du sein sera proposé par un groupe de médecins spécialisés (un chirurgien, une radiothérapeute, un oncologue médical, un pathologiste qui aura analysé la tumeur). Au cours de cette réunion de concertation pluridisciplinaire, votre dossier sera étudié et un plan de traitement sera proposé. Vous pourrez discuter avec le médecin référent (en général le chirurgien) des différentes possibilités de traitements.


Le traitement des cancers du sein débutants (ce qui est le cas le plus fréquent aujourd’hui) comporte :

Une opération pour enlever :


➢ La tumeur en s’assurant que le chirurgien est bien passé au large et que les berges du fragment sont saines, c’est-à-dire sans cancer ;
➢ Les ganglions du sein. Pour les petites tumeurs de moins de 15 mm, on enlève en général simplement le premier ganglion dit “ganglion sentinelle”. Si celui-ci est négatif, on ne prélève pas d’autres ganglions pour éviter les gros bras. Si le ganglion sentinelle est positif, il faut enlever les autre ganglions ;
➢ Le sein et les ganglions si la tumeur est étendue (>3 cm) ou s’il y a plusieurs endroits du sein malade.

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Une radiothérapie, c’est-à-dire une irradiation du sein :


➢ Celle-ci est obligatoire si on a gardé le sein et enlevé uniquement la tumeur. Elle diminue le taux de récidives dans le sein traité ;
➢ Elle est discutée si on a enlevé le sein ;
➢ Ce traitement nécessite de se rendre au centre de radiothérapie tous les jours pendant six semaines pour des scéances d’irradiations de quelques minutes. Ce traitement n’entraîne comme effets secondaires que des rougeurs sur le sein (comme des coups de soleil) et un peu de fatigue. Il ne fait pas tomber les cheveux.


Une chimiothérapie, traitement qui consiste à injecter par voie veineuse des médicaments qui détruisent les cellules cancéreuses. Ces médicaments font baisser aussi la production des cellules du sang (globules rouges, blancs, plaquettes, qui doivent être surveillés). Il font tomber les cheveux. Il faut se rendre à l’hôpital souvent deux fois par mois pour la perfusion, qui dure une ou deux heures, et cela pendant six mois. Les médicaments utilisés sont adaptés en fonction de la nature de la tumeur et de votre état de santé.

L’hormonothérapie

 

Il s’agit de donner par la bouche des médicaments anti-œstrogènes puisque nous avons vu que les œstrogènes jouent un rôle dans le développement des cancers du sein. Il s’agit de prendre un comprimé par jour pendant 3 à 5 ans pour les personnes dont la tumeur comporte des récepteurs hormonaux observés lors de l’analyse de celle-ci. S’il n’y a pas de récepteurs hormonaux, ce traitement est inutile. Ce traitement est très bien supporté. Il ne fait pas tomber les cheveux. Il peut donner des bouffées de chaleur comme à la ménopause ou des douleurs dans les articulations. Il peut aussi favoriser les phlébites chez les gens âgés.


Le plan de traitement :
Après l’intervention et l’analyse de la tumeur, (type de tumeur, recherche des récepteurs hormonaux, des gènes) et analyse des ganglions, les médecins de l’équipe qui vous prend en charge vont vous classer comme :


➢ A faible risque de récidive car la tumeur paraît peu agressive, comporte des récepteurs hormonaux, une bonne analyse génétique. Dans ce cas, il faudra, après la chirurgie, faire l’irradiation du sein et prendre des hormones pendant 5 ans ;


➢ A risque de récidive car la tumeur paraît agressive, ne comporte pas de récepteurs hormonaux, n’a pas une bonne analyse génétique. Dans ce cas, après la chirurgie, il faudra faire une chimiothérapie pendant six mois puis la radiothérapie sur le sein ;


➢ Dans les cas intermédiaires, la chimiothérapie sera discutée en fonction des différents paramètres (âge, type de tumeurs, récepteurs, génétique) nombre de ganglions. Un logiciel peut aider à évaluer les avantages attendus de ces traitements.


CAS PARTICULIERS

 

Si le cancer apparaît chez une femme jeune de moins de 50 ans, la chimiothérapie est en général proposée.


Dans les cancers in situ, le traitement chirurgical seul ou associé à la radiothérapie peut être suffisant si la chirurgie a pu enlever toute la lésion. Si la lésion est étendue il pourra être nécessaire de faire l’ablation du sein (mastectomie), qui peut être associée à une reconstruction faite lors de la même intervention ou secondairement.


Si la tumeur lors de sa découverte est volumineuse (> 3 cm), il est en général proposé de commencer par la chimothérapie. Si celle-ci fait diminuer notablement la tumeur et qu’elle fait moins de 3 cm, on pourra proposer un traitement conservant le sein ; sinon il faudra faire une mastectomie. Dans ce cas, la reconstruction ne pourra être proposée qu’ un an ou deux après la fin du traitement.
Le cancer du sein peut apparaître au cours d’une grossesse. Si la grossesse est à son premier trimestre lors du diagnostic du cancer, il sera proposé d’interrompre la grossesse pour faire le traitement. Si vous êtes au deuxième ou troisième trimestre, le traitement chirurgical pourra être fait mais on attendra la viabilité de l’enfant pour le faire naître et faire la chimiothérapie ou la radiothérapie. Dans certains cas où l’enfant serait très prématuré, on pourra commencer une chimiothérapie adaptée pendant la grossesse.

 

SURVEILLANCE APRES TRAITEMENT

 

La surveillance se fera avec les différents médecins de l’équipe, votre médecin traitant, votre gynécologue. Vous verrez l’un d’eux tous les trois mois pendant 3 ans puis ensuite l’un d’eux tous les ans. Une radiographie annuelle des seins est suffisante si vous ne vous plaignez de rien. Sinon, des examens complémentaires peuvent être prescrits, en fonction des signes cliniques que vous présentez.
Pour la contraception, le stérilet au cuivre est la meilleure solution.


Si vous êtes jeune et désirez un enfant, il faudra en parler avec vos médecins. Il faut attendre en général deux ou trois ans après la fin du traitement. Il est bien démontré que la survenue d’une grossesse ne modifie pas le pronostic du cancer. Si la grossesse est une surprise après la fin du traitement, il n’y a pas de raisons médicales de l’interrompre.

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